Le réalisme scientifique

« Le monde existe et a une structure indépendante de notre esprit. »

La démarche de MindWorld s’inscrit dans une vision rationnelle du monde où le réalisme scientifique devient la référence de base lorsqu'il s'applique. Il s'agit d’intégrer que nous vivons dans un univers matériel, sans intention, sans morale, sans finalité. Loin d’être une pensée froide ou désespérante, cette lucidité philosophique et scientifique devient un appui puissant : elle nous prémuni contre les illusions et des croyances rigides pour nous offrir une base de travail et de réflexion solide propice à l'émergence d'idées ou de réalisations fertiles.

Cette compréhension du monde ne s’oppose en rien à une vision humaniste. Au contraire, elle ouvre la possibilité d’un rapport plus authentique, plus solide et plus libre, car ancré sur des fondements rationnels.

Anthropologie de l’esprit

La nature de l’esprit humain ne peut être pensée indépendamment de la place qu’occupe l’Homme dans le monde.

Elle s’inscrit dans une perspective anthropologique cohérente avec les principes de la théorie de l’évolution, qui constitue l’un des fondements de la science moderne.
L’esprit humain n’est pas une entité à part, détachée de la matière ou de la nature ; il est le fruit d’une longue histoire adaptative, façonné par les contraintes du réel et par les exigences de survie, de coopération et d’abstraction.

Comprendre l’esprit, c’est donc reconnaître son enracinement biologique autant que sa capacité d’élévation, sans le mystifier, mais sans le réduire non plus à un simple mécanisme.

La suprématie de l'intellect

L’intellect est une force majeure de l’humanité. Il est au cœur des progrès techniques, des structures sociales, de la puissance des nations. C’est pourquoi il est naturellement valorisé, cultivé dès l’école. Dans sa forme la plus accomplie, il devient génie humain une capacité d’invention qui élève l’homme, fait avancer la pensée et enrichit le savoir.

Mais cette suprématie de l’intellect ne devrait pas s'exercer à rebours de la « primauté de l’émotion » qui constitue notre nature psychocorporelle. À trop privilégier l’abstraction et la production, on néglige le monde vécu, sensible, phénoménal. La pensée se détache alors de l’expérience directe, du lien à soi, aux autres, au vivant. Il existe une forme d’intelligence analytique dans cette attention portée à notre rapport expérientiel au réel, où la conscience émerge de l’interaction entre perception et pensée. Un retour aux sources de ce que nous sommes, à l’intersection de la compréhension et de la sensation.

Il ne s’agit pas d’opposer, mais d’équilibrer. L’intellect déploie toute sa portée lorsqu’il demeure relié au sensible. C’est dans cette alliance que le génie humain peut pleinement s’exprimer  pour le bien de l’individu comme de la société.